Mélanie.M et Mathieu.D, deux bourbonnais racontent leurs calvaires depuis le covid. La vaccination a eu chez eux, disent-ils, des effets secondaires terribles. Ils montent une association de victimes pour se faire entendre.
Depuis leurs vaccinations COVID, les deux bourbonnais ont « le sentiment d’avoir tout perdu« . Après avoir été vacciné, Moderna pour l’un, Pfizer pour l’autre, ils ont commencé à ressentir des symptômes post vaccin. Pour eux, il n’y a pas de doute, ces complications sont liées au vaccin. Ensemble, ils ont monté l’association départementale “D”aide aux victimes directes et indirectes du Covid-19″.
Des symptômes immédiatement après le vaccin
Au lendemain de sa vaccination, Mathieu D. a ressenti des premiers symptômes qui pourraient s’apparentés à des effets secondaires, mais il ne s’en est pas inquiété : douleurs musculaires et articulaires, grande fatigue, sensation de malaise. Puis les douleurs ont continué à être présentes et c’est là que tout s’est enchaîné pour le jeune bourbonnais. « J’ai eu l’impression de ressentir des décharges électriques dans tout le corps. Depuis, j’ai tout eu… sans que personne ne puisse m’expliquer vraiment ce que j’avais, ni même trop chercher à comprendre. En rencontrant d’autres personnes, j’ai compris que j’étais peut-être victime de troubles neurologiques, mais pour l’instant, je vis dans l’incertitude. En fait, personne ne sait ce que j’ai, mais je souffre« . Chauffeur de bus à Moulins, il est désormais reconnu en tant que travailleur “handicapé“.
Les médecins m’ont diagnostiqué la Maladie de Charcot
« Quand j’ai eu ma deuxième dose de Pfizer, j’ai senti que quelque chose n’allait pas”, raconte Mélanie D. gagnée par l’émotion. Elle constate des contractions involontaires d’abord dans le bras, la main, le dos et la jambe gauche. Puis, des pertes de force dans le bras, ensuite la perte de la motricité des mains.
Hospitaliée à plusieurs reprises pour des examens, les médecins lui annoncent la terrible nouvelle, « Un jour, un neurologue m’a annoncé – sans trop prendre de précaution – que j’avais la maladie de Charcot« . La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot est la plus fréquente des maladies du neurone moteur. Elle se caractérise par une perte progressive des neurones moteurs du cerveau et de la moelle (CHU de lyon), la maladie de Charcot se caractérise par une perte progressive des neurones moteurs du cerveau et de la moelle dont expression clinique peut être très variée. La survie, quoique très variable, est généralement de 3-4 ans après le début des symptômes, le plus souvent par insuffisance respiratoire. 10 % des patients peuvent néanmoins vivre plus de 10 ans.
Les premiers symptômes correspondent: difficulté à accomplir une tâche simple, tendance à laisser tomber des objets ou trébucher ou à tomber. “L’annonce a été vraiment brutale: j’ai été choquée par la façon, dont ça s’est passé”. Conseillère funéraire passionnée, elle a depuis été contrainte d’abandonner son travail. “Je vis désormais avec cette maladie et c’est très difficile psychologiquement“.
Ensemble pour donner de la visibilité aux complications suite aux vaccins
Se réunir les a logiquement beaucoup aidés. “On s’est trouvé grâce à un article dans le quotidien local… et tout de suite, on s’est soutenu“. Ils ont décidé de monter un groupe d’échange et de parole. Ils sont déjà une quinzaine. “Nous voulons réunir des personnes qui ont été victimes de symptômes directs et indirects. La liste des effets indésirables liés aux vaccins et au Covid-19 est longue”. Leur objectif ? Se faire reconnaître comme victime. La chose n’est évidemment pas des plus faciles.
Car cette reconnaissance suppose un travail scientifique de longue haleine. Dans le contexte encore tendu du débat avec les “anti-vax“, les deux complices racontent combien il a été difficile de parler. “Au début, j’avais même honte d’en parler, se souvient Mathieu Dubois. On m’a souvent dit que j’étais complotiste alors que j’avais fait le choix de la vaccination. Honnêtement, le plus dur dans cette histoire, c’est quand on me traite de menteur. Combien de gens, combien de médecins m’ont découragé. Mais ma douleur, je ne l’invente pas“…
Pour connaître le lieu, contacter asso.victimecovid03@gmail.com
Source : La Semaine de l’Allier