Perdue dans le Karoo en Afrique du Sud, la ville d’Orania qui compte aujourd’hui 3 000 habitants ne cesse de surprendre les spécialistes.
Alors que l’Afrique du Sud subit actuellement de terribles délestages en électricité, la ville d’Orania, réservées aux blancs Afrikaners, ne cesse de s’agrandir. La population de la ville compte actuellement 3 000 habitants (1 700 habitants en 2019) et subit une croissance démographique de 15 % chaque année. L’objectif des dirigeants est d’atteindre les 10 000 habitants d’ici à 2030. La ville qui est chaque année sous le feu médiatique à cause de la particularité de la ville et son unicité raciale dans la nation « Arc en ciel » de Nelson Mandela, connait une demande de logement exponentielle depuis la crise du Covid.
Orania va devenir quasi autonome vis-à-vis régime sud Africain dans les prochaines années, la ville subit le délestage en électricité, mais elle a déjà construit une ferme photovoltaïque qui lui permet d’être indépendante à 33 % d’Alstom (le fournisseur en électricité). Il ne lui manque plus que les batteries pour conserver l’électricité. La ville a aussi investi dans une usine de traitement des eaux usées 100 % écologique et sans aucun besoin en énergie qui pourra dans le futur subvenir aux besoins de 10 000 habitants.

Orania, une ville réservée aux blancs Afrikaners
La ville d’Orania a été fondée en 1991 par le gendre du théoricien de l’Apartheid Hendrik Verwoerd. Elle se trouve à l’ouest du pays, au bord du fleuve Orange, dans une région semi-désertique peu peuplée et à des heures en voitures de Bloemfontein, l’ancienne capitale juridique. Dans cette ville, il faut absolument être afrikaner pour y vivre, et les candidatures sont sur dossier et rigoureusement inspectée par le conseil municipal.
Cette ville réservée aux blancs est tout à fait l’égal dans le pays, elle est protégée par une loi d’autodétermination qui avait été négocié par le parti nationaliste afrikaner à la fin de l’apartheid. « L’idée d’Orania est fondée sur l’identité afrikaner unique qui est née en tant que peuple sur le continent africain. C’est cette identité que nous reconnaissons, chérissons et présentons fièrement comme qui nous sommes. » déclarent les représentants du mouvement.
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